Comment financer sa start-up suisse ?
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2022

Pour la création ou le développement de votre start-up, la recherche de financement est une étape clé. Pour trouver des partenaires financiers en Suisse, nous vous présentons quelques pistes intéressantes à explorer.



Pour créer ou développer votre start-up, la levée de fonds s'avère incontournable. En fonction de l'avancée de votre projet, il est possible d'avoir recours à différents interlocuteurs. Jusqu'à présent, vous avez réussi à donner vie à vos idées grâce à un apport personnel ou au soutien de vos proches (aussi appelé "love money"). Il est temps désormais de passer à la vitesse supérieure. Nous vous partageons quelques pistes à explorer pour financer votre start-up en Suisse.

1. Les soutiens financiers pour les projets innovants


Dans l'univers des start-ups, l'innovation joue un rôle central. Qu'elle relève de la technologie ou du business model, c'est un moteur que les institutions financières sont prêtes à soutenir s'il est prometteur.

En Suisse, Venture Kick est un des plus gros acteurs en matière de financement pour les start-ups. La société organise chaque mois trois sessions où 150 experts influents évaluent vingt projets de start-ups. Seuls les modèles d'affaires les plus innovants sont retenus. A la clé, c'est un capital de pré-amorçage de CHF 150'000.- qui est octroyé.

En Romandie, la Fondation pour l'innovation technologique (FIT) accorde, aux start-ups de ce domaine, des prêts (avec ou sans intérêt) jusqu'à CHF 500'000.-. Le montant du prêt et les conditions d'éligibilité dépendent de l'avancée du projet et de sa localisation. Implantée dans le canton de Vaud, la FIT soutient également les étudiants porteurs de projets des Hautes écoles comme l'EPLF ou l'Unil.

2. Le cautionnement de crédit bancaire


Les petites et moyennes entreprises (PME) qui ont des difficultés à obtenir un crédit bancaire peuvent solliciter le Cautionnement Romand.

Cet organisme soutient les entrepreneurs en se portant garant de leur crédit bancaire, jusqu'à CHF 1'000'000.-. Ce cautionnement s'applique pour tout type de projet: création, reprise ou transmission d'entreprise, achat de stocks ou de machines, etc. C'est une aide qui ne s'obtient que si la banque délivre au préalable un accord de principe.

3. Le micro-crédit


Les porteurs de projets qui n'ont pas accès au crédit bancaire peuvent recourir au micro-crédit.

À Lausanne, le Microcrédit Solidaire Suisse accordent aux porteurs de projets des crédits entre CHF 5'000.- et CHF 30'000.-. Pour faciliter le développement de ces très petites entreprises suisses, l'organisme applique un taux unique de 4%. Les microcrédits sont remboursables en 36 mois maximums.

4. Les prix et distinctions pour les start-ups suisses


En Suisse, il existe une multitude de prix de soutien à la création d'entreprise. On peut, par exemple, citer le prix Strategis qui, depuis 25 ans, élit "la meilleure start-up de Suisse" ou encore le Swiss Economic Award.

Les start-ups peuvent aussi soumettre leur candidature à des prix spécialisés dans leur domaine. Par exemple, le prix IDDEA aide les start-ups dont le coeur d'activité est lié au développement durable.

5. Crowdfunding et crowdinvesting


Le crowdfunding et le crowdinvesting sont deux méthodes de financement participatif, souvent plébiscitées par les start-ups.

Le crowdfunding consiste à proposer sur une plateforme dédiée son projet pour obtenir le soutien financier de particuliers. Celui-ci peut être un don ou appeler à une contrepartie. Celle-ci correspond, par exemple, à recevoir en avant-première le produit pour lequel on a investi.

Le crowdinvesting est lui un prêt entre un particulier et une jeune entreprise. Il requiert également l'intermédiaire d'une plateforme dédiée. Plutôt que de recourir au crédit bancaire, une start-up peut ainsi être financée par un prêt participatif. Des taux d'intérêts s'appliquent et l'emprunteur est engagé contractuellement à rembourser la somme qu'on lui a prêtée.

6. Les Business Angels


Les Business Angels sont des investisseurs particuliers qui placent leur argent dans le capital de jeunes start-ups prometteuses.

Grâce à cet apport en fonds propres, elles peuvent, par exemple, continuer à mettre au point leur offre ou lancer leur commercialisation. Ce peut être aussi envisager comme capital d'amorçage selon la phase du projet.

Il existe, en Suisse, différents réseaux dont les plus connus sont le Business Angels Suisse (BAS) et le Swiss ICT Investor Club.

7. Les sociétés de capital-risque


Les sociétés de capital-risque sont des établissements financiers dont la spécialité est d'investir dans des entreprises à fort potentiel. Elles s'intéressent à vous dès lors que vous avez acquis vos premiers clients et rencontré un succès prometteur. L'apport en fonds propres est conséquent et peut permettre à une start-up d'accélérer rapidement sa croissance. Si vos projets sont solides et ambitieux, la levée de fonds auprès de ces sociétés spécialisées est judicieuse.

La Swiss Private Equity & Corporate Finance Association (SECA) regroupe la plupart de ces sociétés d'investissement suisses.

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