La transmission fait partie des étapes majeures de la vie d'une entreprise et de celle de son dirigeant. C'est pourquoi elle demande beaucoup de réflexion et de travail en amont: une cession réussie est avant tout réfléchie. Nous vous partageons donc 5 conseils pour anticiper votre transmission d'entreprise sereinement.
La transmission d'entreprise fait inévitablement partie de la vie d'une PME. C'est aussi une étape importante pour son dirigeant, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Transmettre une entreprise demande de la préparation: on recommande en général de réfléchir à ce projet jusqu'à cinq ans avant la date de cession souhaitée. Nous vous partageons donc 5 conseils pour anticiper une transmission d'entreprise sereinement.
1. Réaliser un bilan personnel
Quelles qu'en soient les raisons, céder les rênes de son entreprise demande de s'y préparer. Vous devez vous y préparer vous-même, mais aussi vos salariés et votre entourage concerné par cette décision. Votre projet de transmission doit être concret. Il est conseillé d'établir un calendrier, pour anticiper chaque étape, et de définir en amont les conditions de la cession. C'est essentiel pour entreprendre dans de bonnes conditions et à plus forte raison réussir votre transmission d'entreprise.
2. Établir un diagnostic de l'entreprise à transmettre
Anticiper une transmission d'entreprise requiert un état des lieux précis et objectif. Vous devez établir un diagnostic de l'entreprise à transmettre, en collectant un maximum d'informations. C'est une démarche globale qui englobe toutes les activités et les ressources de l'entreprise. Vous pouvez donc établir différents types de diagnostics: humain, financier, qualité... Les conclusions que vous en tirerez permettent d'identifier les points forts et les points faibles de l'entreprise. Au moment de négocier avec un repreneur, vous pouvez ainsi déployer un argumentaire solide et justifier le prix de cession demandé.
3. Bien choisir le type de transmission
Pour réussir la cession de votre entreprise, vous devez bien choisir le type de transmission en amont. Souvent, la transmission est familiale, mais cette solution n'est pas toujours envisageable. C'est pourquoi d'autres alternatives sont envisagées, telles que la transmission à un salarié ou à un repreneur externe à l'entreprise.
Le choix du type de transmission dépend généralement de la forme juridique de l'entreprise cédée, ainsi que de sa situation financière. C'est une étape délicate, qui peut être compliquée à gérer, aussi bien pour le cédant que pour les salariés de l'entreprise.
Les types de transmission d'entreprise
- Succession familiale: ce type de transmission, le plus répandu en Suisse, consiste à céder l'entreprise ou son contrôle à un membre de la famille ;
- Vente à une autre entreprise: l'entreprise est rachetée par un concurrent, en général du même secteur d'activité
- Fusion: contrairement à la vente, la fusion consiste en une mise en commun des actifs et un échange de participations ;
- Management Buy-Out (MBO): l'entreprise est rachetée par des cadres de l'entreprise (mais hors du cercle familial) ;
- Management Buy-In (MBI): l'entreprise est rachetée par des entrepreneurs ou managers externes à l'entreprise
- Participation financière: un investisseur financier prend une participation financière (minoritaire ou majoritaire) dans l'entreprise, généralement en prévision d'un MBO ou MBI ;
- Introduction en bourse (IPO): l'accès aux marchés des capitaux n'est possible que pour certaines entreprises, qui présentent notamment un très fort potentiel de croissance.
4. Prouver la santé financière de l'entreprise à céder
Si l'entreprise à céder est en bonne santé financière, il convient de le prouver aux éventuels repreneurs. Cela demande donc d'anticiper les négociations en réalisant notamment un business plan. Celui-ci s'appuie sur des données financières concrètes et des hypothèses réalistes. Le repreneur aura, lui aussi, un business plan. Confronter vos deux versions vous aide à justifier, entre autres, le prix de vente que vous demandez.
5. Estimer avec justesse le prix de cession
Donner une valeur à son entreprise, souvent le travail d'une vie, n'est pas un exercice aisé. Vous devez estimer avec justesse le prix de cession que vous présenterez aux repreneurs. Il ne s'agit pas de définir un prix final, mais plutôt une fourchette qui servira de base aux négociations.
Il est important de s'appuyer sur des méthodes d'évaluation ou de solliciter l'aide d'experts pour définir le prix de cession. Vous devez rester objectif: le prix ne doit être ni surestimé (surtout si votre entreprise implique une valeur sentimentale), ni sous-estimé (si vous êtes pressé de vendre pour quelque raison que ce soit).
Méthodes pour évaluer la valeur d'une entreprise
- Méthode patrimoniale: établie à partir du bilan de l'entreprise, cette méthode consiste à additionner la valeur de tous les actifs et d'en déduire les dettes ; c'est une référence pour estimer le prix, mais la méthode patrimoniale n'intègre pas la notion de rentabilité ;
- Méthode comparative: elle consiste à mettre en perspective l'entreprise en comparaison à d'autres disposant d'un profil similaire et dont la valeur est connue ; cela donne une fourchette assez large, qu'il convient d'affiner à l'aide d'autres analyses ;
- Méthode de la valeur de rendement: elle consiste à calculer la valeur de l'entreprise en tenant compte des bénéfices futurs probables ; du point de vue du repreneur, le rachat est alors à envisager comme un investissement.